Frank Vandenbroucke est mort
Publicat pe 13 octombrie, 2009
Par Damien SIMONART avec AFP / Eurosport
Le Belge Frank Vandenbroucke est décédé ce lundi soir au Sénégal d’une embolie pulmonaire à l’âge de 34 ans. Vainqueur de la classique Liège-Bastonne-Liège en 1999 et rattrapé par des affaires de dopage cette même année, VDB n’a cessé de dégringoler depuis. L’annonce du décès de Frank Vandenbroucke est tombée durant l’émission Studio 1, à la télévision belge RTBF et a été confirmée par un ami du cycliste à l’AFP. „Frank a été retrouvé mort dans une chambre d’un hôtel au Sénégal. Les circonstances du décès ne sont pas connues”, a déclaré cette source. Il semblerait que le cycliste ait succombé à une embolie pulmonaire. „Ce n’est malheureusement qu’une demi-surprise. Nous savions qu’il n’était pas bien, qu’il avait des hauts et des bas, côté santé et côté moral”, a déclaré à plusieurs médias son oncle, l’ancien coureur Jean-Luc Vandenbroucke, champion d’Europe et de Belgique de poursuite dans les années 70. Retiré officiellement du cyclisme professionnel en début d’année, le Wallon s’était reconverti dans le marketing. La presse belge avait révélé en 2008 que VDB était cité comme consommateur dans une affaire de trafic de de cocaïne. L’épilogue d’une lente et douloureuse descente aux enfers. Tout semblait pourtant indiquer dès son enfance qu’il serait un grand sportif. Frank se lance d’abord dans l’athlétisme en remportant un titre national, dans sa catégorie, dès l’âge de onze ans. Trois ans plus tard, le jeune prodige grimpe sur un vélo et prend une licence cycliste, avant d’obtenir à 17 ans la médaille de bronze aux Championnats du monde à Athènes, dans la catégorie juniors. L’année suivante, Vandenbroucke passe professionnel chez l’équipe Lotto. Considéré comme le coureur le plus doué de sa génération, le natif de Mouscron passe successivement à la Mapei puis chez Cofidis. C’est dans ces deux formations qu’il connaitra ses heures de gloire. Au total 54 victoires dont les plus marquantes : Gand-Wevelgem et Paris-Nice en 1998 et surtout Liège-Bastonne-Liège en 1999. Cette même année, VDB ratera de peu la victoire dans le Tour des Flandres (2e) avant d’être vice-champion de Belgique de cyclisme sur route l’année suivante. 1999, c’est également l’année où toute sa vie bascule. Rattrapé par des affaires de dopage alors qu’il évoluait au sein de la Cofidis, Vandenbroucke est supendu pour deux ans en 2002. Dès lors, les équipes s’enchaînent et les ennuis se poursuivent. En 2005, il tente une première fois de mettre fin à ses jours après une séparation avec sa femme et sa fille. „Je suis allé chercher la bouteille (de vin) la plus chère de ma cave – un Château Petrus 1961 – et j’ai porté un toast à ma vie. J’avais demandé conseil à un médecin: avec de l’insuline, ça devait passer”, avait-il écrit dans sa biographie parue il y a un an. Il tente à nouveau plusieurs fois d’en finir, en juin 2008 notamment. Depuis, le coureur belge avait repris goût à la vie et au cyclisme et préparait même son retour. La semaine dernière, il avait annoncé vouloir poursuivre sa carrière professionnelle et avait demandé à l’Italien Aldo Sassi, l’actuel entraîneur du champion du monde, l’Australien Cadel Evans, de le remettre en forme. „Frank est en bonne forme physique et se sent bien mentalement aussi”, avait précisé Aldo Sassi dans le quotidien italien Gazetta dello Sport. „A 34 ans, ce ne sera pas évident de trouver une nouvelle équipe car tout le monde pensera que les vieux démons vont resurgir pour moi”, avait déclaré Frank Vandenbroucke. „Je pars bientôt en vacances au Sénégal. D’ici la fin du mois d’octobre, j’espère intégrer une nouvelle formation”, avait-il dit quelques jours avant son décès. Le destin du coureur belge fait inévitablement penser à celui de l’Italien Marco Pantani retrouvé mort en février 2004 dans une chambre d’hôtel de Rimini (Italie) suite à un oedème cérébral et pulmonaire, provoqué par une surdose de cocaïne.